L’écrivain Beyrouk dans son livre
« Et le ciel a oublié de pleuvoir »
fait exprimer à son personnage Mahmoud le choix du départ
« C’est grâce aux sécheresses et aux vents que j’ai pu m’en aller, quitter les grands espaces vides et rejoindre les cités. C’est parce que les troupeaux des maîtres sont tombés au bord du puits asséché, c’est parce que le vent chaud a brûlé les herbes que j’ai pu partir et que personne n’a pu me suivre. Et aujourd’hui encore, c’est quand les pluies tombent, quand le vert s’étend sur les étendues sahariennes, quand enflent les bosses des chameaux et engraissent les moutons que j’ai le coeur triste. Parce que sous chaque herbe, je vois dessinés les contours sombres de ma dure jeunesse. »
Puis il évoque avec un autre personnage Bechir, le choix de rester
» Que serions-nous devenus si les vents du désert nous avaient éparpillés ? Mes nomades tendraient aujourd’hui d’une main émaciée des sébiles tremblantes aux portes des mosquées; ils habiteraient des masures de carton et de tôles dans les périphéries crasseuses des nouvelles cités. Ma grande mission fut et reste de rester, de s’arc-bouter à ce coin du vide et continuer à y créer la vie. »

les aspects de la sécheresse



